Rendons à César ce qui est à César : Quand le député Gérard VOISIN dénonce avant les associations la non prise en compte de l'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite de la gare de Mâcon-Ville dans ses travaux de rénovation, c'est le témoignage que le "réflexe handicap" s'installe comme une composante intégrée dans l'esprit de nos élus nationaux.
C'est à la lecture de ses 2 articles du 9 décembre ( 1er article et 2nd article) que le Journal de Saône-et-Loire nous apprend que Gérard VOISIN, député de Saône-et-Loire, élu dans le Mâconnais-Clunysois, a interpellé le ministre des Transports au sujet de la gare de Mâcon Ville, dans le cadre de sa rénovation, où l'accès aux quais pose de nombreux problèmes : pas d'ascenseur, quais trop bas, etc. Pourtant ces dispositions étaient prévues dans le cadre de l'élaboration du schéma de mise en accessibilité des transports ferroviaires qui avait fait l'objet d'un document cadre dont la 1ère illustration concrète furent les travaux dans la gare de Decize inaugurés fin 2009.
A l'instar d'autres associations l'APF a particpé à de nombreux groupes de travail que ce soit au niveau régional ou national afin d'amener ses contributions et préconisations quant à la mise en accessibilité du réseau ferroviaire. Les énergies déployées dans ce cadre, en particulier de bénévoles qui se sont investis sans compter, n'ont été apparemment que des efforts vains et vécus comme une écoute in fine à la fois non-bienveillante et artificielle des différents décideurs qui ont fait fi de l'investissement de leurs partenaires réputés.
Alors que dans un billet d'humeur d'une personne parue dans le JSL du 26/11/2011 laissant augurer la non mise en accessibilité de la gare, l'APF avait jugé utile de vérifier ces informations et réagit à travers son compte twitter le 3 décembre dernier appelant les élus à "ne pas regarder les trains passer"...
De manière plus général c'est toute la problématique de la libre circulation des personnes à mobilité qui est réinterrogée tant au regard du volontarisme des décideurs que plus fondamentalement le respect de la législation et des droits individuels.
Reprochera-t-on dès lors aux personnes en situation de handicap et à leurs associations représentatives de revendiquer, à leur corps défendant?
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