Si le mouvemement associatif, en particulier l'APF repose sur une charte des valeurs et un projet associatif qu'en est-il de la représentation syndicale ?
A l'occasion de l'annonce d'une possible fermeture de l'antenne de l'Inspection du travail à Chalon-sur-Saône, l'APF a appelé à la mobilisation des différents protagonistes afin, qu'au nom de la préservation du service public de proximité, ce dernier ne soit pas effacé du paysage chalonnais.
Cet appel empli de bonne foi demandait à que ce service, au titre de ses multiples prérogatives, et en particulier de médiation entre employés et employeurs, puisse perdurer afin de présever la cohésion sociale dans un contexte de crise où les rapports au sein des entreprises pourraient se rigidifier.
En ce sens l'APF a mis en application son projet associatif "ensemble construire une société ouverte à tous" en lançant un message d'appaisement entre les différentes parties même si elle constate que les inductions de la RGPP font une fois de plus son oeuvre.
Pour autant, l'APF note que les seules réactions émanent du directeur du l'UT de la DIRECTTE, Monsieur Marc AMEIL, et d'individus qui à titre individuel s'expriment quant à leur inquiétudes sur leur devenir et en particulier des personnes en situation de handicap. Aucun mouvement syndical n'a saisi la balle au bond ce qui interroge les desseins de ces derniers : Nous nous positionnons sans retenue et sans a priori : Le mouvement syndical est-il un mouvement collectif ou une adjonction d'adhésions individuelles qui ne défendent que leur acquis personnels malgré les engagements de quelques personnes convaincues qui consacrent leur vie à la cause collective ?
Ceci ne constitue pas une réponse mais plutôt une interrogation. L'APF réaffirme son désaccord quant à la fermeture de l'antenne de l'inspection du travail de Chalon-sur-Saône pour les motifs précédemment évoqués tout en appelant à chacunes des parties de s'interroger sur la mesure des plus ou moins values qu'une telle décision induirait. En particulier en sa position de Député Maire de Chalon-sur Saône dont les prérogatives résident à dépasser le contexte local pour se positionner en tant qu'élu de la nation sur les grandes décisions qui sont prises sur le territoire, elle appelle la réaction de M. Christophe SIRUGUE lequel de surcroit mobilise une énergie considérable sur le volet de l'emploi au sein de l'assemblée nationale.
La question se pose finalement en ses termes :
- Si la fermeture de l'antenne de l'inspection du travail de Chalon-sur-Saône, conséquence directe de la RGPP est décidée, son palliatif trouve-t-il une issue raisonnable et concrètement opérationnelle dans la configuration imaginée par les représentants des services de l'Etat?
- Quelles sont les issues pour les salariés de l'antenne chalonnaise, les mesures prises pour sauvegarder leurs conditions de vie personnelles et familiales et en partciuclier pour ce qui concerne les éventuels salariés reconnus au titre de l'obligation de la loi de 1987 (Travailleurs handicapés).
A ce jour, alors que Monsieur le Directeur de UT de la DIRECTTE propose un débat avec l'APF, nous ne pouvons que lui signifier que le sujet relève d'une "négociation" relevant avant tout avec les mouvements syndicaux et patronaux et les élus. L'APF répondra présente : Elle a su démontrer son engagement sans faille auprès du service public de l'état, notamment en répondant favorablement à sa mesure de porter la coordination du PDITH, même si l'expérience a posteriori, lui a amené plus de disconvenues que d'échanges partenariaux authentiques en étant réduite bon an mal an à son corps défendant à un rôle de "boite aux lettres administrative".
Ceci étant la proposition de Monsieur le Directeur de l'UT de la DIRECTTE interroge sur ce que l'Etat considère être ses interlocuteurs réels ; Le choix pourrait-être celui-ci : une proportion de syndiqués à hauteur de 7% contre 13 millions de personnes investis dans les différents mouvements associatifs. La question se pose mais l'APF ne cédera pas à cette facilité : Elle appelle a nouveau les mouvements syndicaux de salariés et les organisations patronales pour qu'enfin ensemble non trouvions les vraies bases de collaborations faisant la synthèse de nos préoccupations respectives.
L'APF est un mouvement revendicatif : Uniquement quand la raison
contrainte nous y oblige!