Là où l'APF n'est pas (forcément) attendue, elle prend position sur ce qui, au regard de notre documentation, semble être la disparition d'un service public d'état de proximité pour des raisons d'économie. Elle en appelle aux élus, aux syndicats, aux organisations patronales, aux salariés et aux chefs d'entreprises de refuser la fermeture d'une instance dépendant de la DIRECCTE qui en ces temps de crise de l'emploi joue plus que jamais un rôle de médiation entre employeurs et salariés.
Forte de son projet associatif "Bouger les lignes pour construire ensemble une société ouverte à tous", L'APF ne saurait s'extraire des débats de société et de dépasser ce que d'aucuns qualifient de revendications catégorielles.
Prenant au mot les services de l'Etat, et en particulier Monsieur le Préfet contraint d'appliquer les consignes gouvernementales, lequel devrait selon toute probabilité annoncer la fermeture de l'antenne chalonnaise de l'inspection du travail, L'APF souhaite que la paix sociale soit préservée, laquelle est aussi une condition sine qua non au bon fonctionnement des entreprises et à la reprise de la croissance économique.
Entre craintes des employeurs de ne pas pouvoirs remplir leurs carnets de commandes pouvant induire des licenciements et peur des salariés de perdre leur travail les relations entre les différents protagonistes nécessitent plus que jamais la présence de proximité de services experts qui puissent conseiller et tenter de trouver des modus vivendi propres à favoriser la logique du gagnant-gagnant.
Bien que les inspecteurs du travail aient souvent la réputation de n'agir qu'au profit des salariés, ceci ne constitue qu'une n-ième idée reçue. La mission de conseil auprès des dirigeants de TPE et PME est très loin d'être négligeable. Ainsi l'intervention de l'inspection du travail, lorsqu'elle est proche géographiquement des entreprises constitue souvent une instance de "déminage" évitant des confrontations délétères, préjudiciables pour tous.
En outre un des effets induit pourraient se traduire par une rigidification des rapports au sein des instances paritaires, les composantes en présence ne se référant qu'à une lecture segmentée du code du travail débouchant inévitablement sur des conflits toujours plus politisés entre les protagonistes, ce qui est communément réproché.
En donnant son avis, dans une société ou la valeur "travail" est sans cesse ressassé, l'APF et ses sympathisants qui ne peuvent pas ou plus travailler, remisant malgré eux cette valeur au nombre des paradigmes inatégnables se veulent solidaires, voire dans une modeste mesure catalyseurs du refus du délitement du service public et du contrat social.
Cette situation n'est pas sans rappeler la fermeture des Centres d'Information et d'Orientation à travers le département pour les mêmes raisons d'économie.
"C'est en gardant le silence alors qu'il devraient protester que les hommes deviennent des lâches". A Lincoln.
Soyons solidaires en pensant aussi aux salariés de l'Antenne de l'IT dont la vie sera inévitablement chamboulée !