Billet politique - Page 7

  • Projet de loi adaptation de la société au vieillissement

    Les personnes en situation de handicap s'inquiètent du devenir des Maisons départementales des personnes handicapées !

     

    Alors que le projet de loi relatif à l'adaptation de la société au vieillissement est en discussion cet après-midi à l’Assemblée nationale, l’Association des paralysés de France (APF) tient à rappeler que ce texte qui concerne les personnes âgées, impacte directement les personnes en situation de handicap et leur famille.

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    Depuis la loi handicap de 2005, les attentes des personnes en situation de handicap et de leur famille sont considérables vis-à-vis des dispositifs d’accès aux droits que sont les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) : une amélioration du fonctionnement et des moyens actuels est indispensable.

    icons-MDPH2.jpgCependant, l’APF déplore que ce projet de loi ne prévoie aucun moyen supplémentaire et qu’au contraire, il ouvre les groupements d’intérêts publics (GIP) MDPH aux personnes âgées ! Comment les MDPH, déjà en grande difficulté, pourront-elles absorber de nouvelles missions sans moyen supplémentaire ? L’APF demande d’urgence l’amélioration des moyens et du fonctionnement des MDPH afin de répondre à tous les besoins des personnes en situation de handicap et de leur famille.

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    Comme le rapport de Denis Piveteau, conseiller d’État, vient de le rappeler : les MDPH sont le pivot fondamental dans le parcours de vie des personnes en situation de handicap et de leur famille.

    Or, les constats sont aujourd’hui alarmants : le nombre de demandeurs en 2013 et 2014 explose ; les délais d’instruction des demandes sont très longs (jusqu’à 18 mois d’attente) ; les plans de réponses sont inadaptés et ne correspondent pas aux besoins des personnes occasionnant de très lourds restes à charge : 80% des évaluations de situation se font sans que la personne soit vue ni entendue par les équipes de la MDPH, etc.

    Alors que le dispositif actuel présente déjà de nombreux dysfonctionnements, les parlementaires vont étudier la mise en place des Maisons de l’autonomie (MDA) qui ont pour objectif d’accueillir les personnes en situation de handicap et leur famille ainsi qu’un public supplémentaire conséquent et nombreux - les personnes âgées dépendantes. Comment ces dispositifs vont-ils pouvoir répondre aux besoins de tous ? S’oriente-t-on vers un système qui sacrifie les uns pour mettre en place des dispositifs pour les autres ? Au risque de proposer des dispositifs d’accès aux droits au rabais ?

    L’APF demande la mise en place de moyens supplémentaires et cohérents qui garantissent un égal accès aux droits pour tous, quel que soit leur âge, dans l’esprit et la lettre de la loi handicap de 2005. Ainsi, l’association souhaite l’abaissement des barrières d’âges afin que toutes les personnes puissent avoir accès à un véritable droit à compensation pour tous.

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    Ce projet de loi ne doit permettre que de donner un cadre aux MDA déjà existantes et mises en place sans concertation ni réglementation et certainement pas favoriser leur création dans le contexte actuel.

  • Baromètre de l'accessibilité : Mâcon Info, France 3 et le JSL : Focus sur Mâcon - L'APF publie un avis de tempête.

    baromètre.jpgPour sa 5ème édition l'APF édite son baromètre de l'accessibilité. Un classement des ville préfecture. Si Mâcon demeure la ville la mieux accessible de Bourgogne son classement chute de la 19ème à la 28ème place. La raison principale : Si Mâcon a su se moderniser et proposer des infrastructures nouvelles ou rénovées respectant les normes d'accessibilité aux personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite, ces dernières sont souvent dans l'impossibilité d'en profiter comme tout un chacun, d'ou un accroissement des inégalités dans la population. L'immobilisme en terme d'aménagement des transport en commun et notamment de la voirie (malgré l'acquisition par la municipalité d'un minibus adapté) rend encore difficile, voire impossible de s'y rendre et de profiter de ces équipements pourtant bien vus !

     

    Reportage FRANCE 3 Bourgogne - Jeudi 13 février

     Pire et ce de manière généralisée sur le territoire, l'application de la loi de 2005, dite loi handicap est très fortement mise en cause, ce du fait de divers lobbies économiques et politiques ; De ces mêmes lobbies politiques qui ont rédigé et votés cette loi, Les échéances pourraient être repoussées d'une dizaine d'années. Dès lors comment faire confiance à nos élus ? En sus, l'argument consistant à faire valoir le fait qu'entre 2005 et 2015 (date butoir de l'application de la loi) ne laissait que 10 ans pour agir, tout en faisant état des coûts trop élevés est globalement mensonger et relève parfois de la désinformation :

    • La 1ère loi sur l'accessibilité date de 1975, ce qui aurait été largement suffisant pour élaborer des plans d'investissements pluriannuels. Qui accepterait 40 années de "promesses" ou plutôt de non respect des lois ?
    • Une des 1ère phase de la loi de 2005 consistait pour les communes à procéder au plus tard en 2009 à faire bilan des travaux à effectuer ainsi que leur chiffrage. Or seuls 27% des communes se sont mises en conformité et alors que la Direction Départementale des Territoires mettaient régulièrement à jour l'évolution de la cartographie, les mises à jour ont cessé depuis près d'1 an. Dès lors comment objectiver des coûts s'ils ne sont pas calculés ?
    • La banque mondiale a évalué à 1% le surcout lié au handicap dans la construction des infrastructures pendant que la France perd 10% de chiffre d'affaire en terme de tourisme du fait de son accessibilité.
    • Des possibilités de dérogation sont données lorsque les aménagements sont trop onéreux et mettraient en péril l'existence notamment de petits commerces. Parfois le bon sens et le volontarisme font des miracles là où les idées préconçues bloquent la construction d'une société ouverte à tous et l'égalité des chances.

    Pourtant les initiatives existent : elles relèvent souvent de personnes qui ont été confrontées directement ou moins au handicap ou encore d'élus qui scrupuleux des lois ont su aussi faire des choix :

    • À l'échelon départemental, le conseil général mène une politique volontariste dans le domaine du handicap, notamment en terme de tourisme et bien plus largement dans une réflexion généralisée que ce soit autour du développement durable (ADT71) au titre des solidarités ou encore en terme d'embauche de personnes handicapées.
    • Certaines mairies comme à Saint-Martin-Belle-Roche qui a décidé d'équiper sa mairie d'un ascenseur (cf.lien) .
    • L'ENSAM et le centre national des monuments historiques qui ont respectivement rendu accessibles respectivement leur centre d'études supérieur et l'Abbaye de Cluny ; Cette dernière représentant avec éloquence qu'un lieu millénaire et classé monument historique peut combiner respect du patrimoine et accès à la culture à toutes et tous.

    Et tant d'autres initiatives...

     

  • Voeux 2014 : Démonstration par l'absurde.

    voeux2014.jpgComme depuis plusieurs années la délégation départementale de l'APF de Saône-et-Loire présente ses voeux en jouant de l'auto-dérision et du grotesque empruntant la voie de l'humour anglais.

    Cette année ce sont les Monty Pythons qui seront plagiés. Et si les rôles étaient inversés ? Dans leurs difficultés de mobilité les personnes en situation de handicap sont parfois raillées. Poussant la logique un peu plus loin, qu'en serait-il si nos élus créait un ministère des démarches ridicules ? Prenant le contrepied des codes établis c'est aussi une manière d'interpeller les pouvoirs publics pour leur rappeler que malgré toutes leurs esquives ils ont le devoir et l'obligation de respecter et de faire appliquer les lois qu'ils ont réfléchies et votées. À 1 an de l'échéance pour appliquer les termes de la loi 2005-102, l'APF ne cédera pas à la facilité de renoncer aux droits que toutes les personnes en situation de handicap sont en autorisés à faire valoir...

    Mesdames, Messieurs les élus, responsables d'administrations, détenteurs du pouvoir juridique, votre légitimité ainsi que votre honneur passent par l'application des lois sans détours et sans jeux de jambe. Sans quoi le Ministère des démarches ridicules trouverait toute sa pertinence à voir le jour... Sauf à ce qu'il existe déjà !

    Pour l'heure, l'APF de Saône et Loire vous présente tous ses voeux de bonheur ainsi qu'à vos proches. Vous saurez compter sur nous pour à vos côtés avancer sur les chemins de la construction d'une société inclusive.


    Les démarches ridicules

     

    Meilleurs voeux 2014

  • Projet de loi pour la refondation de l'école et handicap : Peillon souhaite finalement retirer un amendement controversé

     

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    En parallèle à notre courrier aux parlementaires et à la réponse écrite de Monsieur le Sénateur-Maire de Mâcon, Jean-Patrick COURTOIS, le ciel s'éclaircit...

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    Après avoir, dans un premier temps, proposé de le reformuler, le ministre de l'Éducation nationale Vincent Peillon a assuré vendredi 11 avril, lors d’une table ronde sur l’accessibilité pédagogique dans le Val-d’Oise, que l’amendement 274 devenu l’article 4 ter du projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la république serait finalement « retiré » du texte final.

    À l’initiative du député PS Michel Ménard et adopté le 6 mars par l'Assemblée nationale, ce texte prévoyait d'autoriser la communauté éducative à demander, en cours d'année, un changement d'orientation des élèves en situation de handicap. Et si l’avis des parents pouvait être pris en compte, leur accord n’était nullement sollicité.

    Face à la colère des parents d’élèves en situation de handicap soutenus par leurs associations représentatives, dont l'APF qui a demandé le retrait de ce texte, le ministre fait donc machine arrière. Le gouvernement soutiendra le retrait de cet amendement lors des débats sur la loi au Sénat.


    Reconnaissant que ce texte avait donné aux parents le sentiment qu’ils n’avaient pas le choix de l’orientation de leur(s) enfant(s), Vincent Peillon a souligné qu’il s’agissait d’un problème de « formulation » et d’un « malentendu », réaffirmant pour l’occasion son « engagement total » en faveur d'une « école inclusive ».
    De son côté, Marie-Arlette Carlotti, la ministre déléguée en charge des personnes handicapées, s’est félicitée du retrait prochain de cet amendement. Samedi 12 avril, dans un communiqué de presse, elle a souligné que : « La communauté éducative a toute sa place dans l’inclusion des élèves en situation de handicap au sein de l’école de la République. [Mais] qu’il est également indispensable que l’accompagnement soit défini avec l’accord des parents. » Valérie Di Chiappari - Photo DR.

    In Blog Faire Face - Magazine APF