J-5 avant le top départ du grand défi interrégional de l'APF qui se déroulera le 22 juin à Cluny. Une grande journée festive sous les auspices de l'accès à la culture. Alors que l'APF fête ses 80 ans, nous invitons toutes celles et tous ceux qui le désirent à nous rejoindre pour profiter gratuitement d'un spectacle équestre aux haras de Cluny à partir de 14H30. Une organisation de plus de 6 mois, une équipe de préparation mobilisée à l'instar des partenaires impliqués ont permis de franchir tous les obstacles avec succès...
Alors que plusieurs rapports remettent en cause l’obligation de mise en accessibilité de la France et son délai du 1er janvier 2015, la campagne « N’écoutez pas les lobbies ! » vient tordre le cou aux idées fausses véhiculées par les détracteurs de l’accessibilité pour montrer que rendre accessible, c’est tout à fait possible !
Après 38 ans d’attente, et deux lois sur l’accessibilité depuis 1975, les lobbies « anti-accessibilité » tentent encore d’imposer une pensée unique sur le coût des travaux, l’incohérence des normes et parfois l’inutilité de rendre accessible. Pire, selon certains d’entre eux, rendre accessible serait une démarche « intégriste ». Ces arguments sont utilisés pour justifier leur attentisme et/ou leur volonté de déroger à la règle en la matière! Et les pouvoirs publics et administrations centrales semblent être réceptifs à ces messages, voire les reprennent à leur compte.
Pourtant, de nombreux commerçants, médecins, architectes et maires… ont rendu leur établissement accessible, avant l’échéance de 2015, et en ont récolté de nombreux bénéfices !
Il est temps de dire NON à la pensée unique et OUI à l’accessibilité : n’écoutez pas les lobbies !
La législation en vigueur dispose qu'un certain nombre de documents doivent être produits visant à faire un état des lieux de l'accessibilité ce afin de programmer les travaux à effectuer. Ces documents concernent aussi bien les transports en commun, la voirie, les établissements publics ou privés recevant du public ERP.
En particulier chaque commune devait élaborer son Plan de mise en accessibilité de la voierie et des espaces publics (PAVE) au plus tard le 23 décembre 2009. Les éléments recueillis auprès de la Direction Départementale des Territoires (document mis à jour au 15 avril 2013) révèlent que sur les 573 que la Saône-et-Loire compte :
151 communes sont à jour de leurs obligations légales (soit 26,36%).
278 communes ont initié la démarche (soit 48,51%)
144 communes n'ont rien fait (soit 25,13%)
Ainsi, 3 ans et demi après les échéances fixées, 73,64% des communes du département sont en infraction vis-à-vis de la loi.
Au regard de ces données l'APF ne peut que faire part de son amertume, de sa déception, voire de sa colère.
L'APF estime en particulier choquant que la commune de Mont-Saint-Vincent compte parmi celles qui n'ont rien fait en la matière. Son maire, Jean GIRARDON est en effet Président de l'Association des Maires de Saône-et-Loire et Vice-Président de l'Association des Maires de France. De surcroit, Professeur à l'Université Paris-Sorbonne, spécialiste en amènagement du territoire et directeur de recherche à l'École doctorale de géographie de Paris n'aurait-il pas été le mieux placé en la matière ? Si la question ne se pose pas, nous nous la posons avec autant d'amertume que d'incompréhension.
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Vous voulez connaître la situation de votre commune ? La carte de réalisation des PAVE est disponible sur le site de la Direction départementale des Territoires : ici
D'autres cartes sont disponibles sur le site gouvernemental du développement durable : ici
En parallèle à notre courrier aux parlementaires et à la réponse écrite de Monsieur le Sénateur-Maire de Mâcon, Jean-Patrick COURTOIS, le ciel s'éclaircit...
À l’initiative du député PS Michel Ménard et adopté le 6 mars par l'Assemblée nationale, ce texte prévoyait d'autoriser la communauté éducative à demander, en cours d'année, un changement d'orientation des élèves en situation de handicap. Et si l’avis des parents pouvait être pris en compte, leur accord n’était nullement sollicité.
Face à la colère des parents d’élèves en situation de handicap soutenus par leurs associations représentatives, dont l'APF qui a demandé le retrait de ce texte, le ministre fait donc machine arrière. Le gouvernement soutiendra le retrait de cet amendement lors des débats sur la loi au Sénat.
Reconnaissant que ce texte avait donné aux parents le sentiment qu’ils n’avaient pas le choix de l’orientation de leur(s) enfant(s), Vincent Peillon a souligné qu’il s’agissait d’un problème de « formulation » et d’un « malentendu », réaffirmant pour l’occasion son « engagement total » en faveur d'une « école inclusive ». De son côté, Marie-Arlette Carlotti, la ministre déléguée en charge des personnes handicapées, s’est félicitée du retrait prochain de cet amendement. Samedi 12 avril, dans un communiqué de presse, elle a souligné que : « La communauté éducative a toute sa place dans l’inclusion des élèves en situation de handicap au sein de l’école de la République. [Mais] qu’il est également indispensable que l’accompagnement soit défini avec l’accord des parents. » Valérie Di Chiappari - Photo DR.
Chaque jour nous sommes confrontés à des obstacles qui nous interdisent l’accès à de nombreux lieux publics. Ce sont des marches à l’entrée des magasins, des guichets trop hauts, des portes trop étroites, des immeubles sans ascenseur, des toilettes inaccessibles, etc. En 2015, ces obstacles devront avoir disparu sous peine d’amende. Autant éviter cette situation. Agissons pour une société ouverte à tous.